Blog - Clinique St-Amour
Je me nomme Carl, et j'ai vécu l'anorexie...
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J’étais hockeyeur et très en forme, plaqueur de l’équipe même. J’avais un large réseau d’amis. Mais, je faisais de plus en plus d’entrainement physique, jusqu’au jour où j’ai perdu tout ce que j’aimais vraiment. Mes amis, les soirées de hockey, les partys ainsi que la pizza du lendemain matin, les petites bières en jouant aux jeux vidéos, et surtout de ne plus m’intéresser aux filles. Ce sont des choses que m’a volées cet état. Je suis sombré dans un problème qu’on appelle l’anorexie.
Me voilà seul, seul avec mes pensées, seul avec mes agissements qui sont venus détruire complètement mon adolescence.
Jusqu’au jour où de l’aide s’est montrée sur mon chemin. J’ai croisé dans mon parcours la Clinique St-Amour. J’ai pu y trouver du réconfort. Un lieu où nous ne nous sentons pas seuls au monde… (Surtout pour un gars). Sans le savoir, je m’étais trouvé un nouveau travail à temps plein: entreprendre le chemin de ma guérison. Cela n’a pas été de tout repos, j’ai dû me « reconnecter » sur moi-même, chercher les raisons qui m’avaient dirigé vers cet état et même avoir quelques confrontations, mais combien instructives…Wow… Ils ont…. Je veux dire, nous avons su, trouver des pistes pour me remettre dans le bon chemin… Sincèrement, j’ai frappé des murs, eu l’intention d’abandonner… Mais non, j’ai continué en me disant: «Pourquoi pas, j’essaie encore, j’ose», et voilà une grande partie de ma guérison.
Aujourd’hui, je suis le père de 3 magnifiques filles et le conjoint de la femme LA plus exceptionnelle. Je me remercie d’avoir fait les efforts. D’avoir dépassé les limites que la maladie m’avait imposées pour me sortir de cet état. Oui, pour chacune des journées ce fut un dur combat avec moi-même. Mais aujourd’hui, mes journées sont tellement magnifiques et me donnent le bonheur de voir grandir mes enfants en santé, d’écouter la tété avec elles en mangeant des bonbons, faire des muffins et laisser plein de mélange dans le bol pour le manger ensemble, d’aller glisser avec mes filles, de prendre une marche en famille en allant manger une crème molle, d’aller chez McDonald manger en vitesse avant d’aller jouer, et de prendre de longs soupers avec les 4 femmes de ma vie.
Un jour quelqu’un m’a dit: «Je ne suis pas la grippe, je suis atteint de la grippe». Cela m’a fait changer d’idée sur moi-même. Aujourd’hui je me vois comme étant un père qui a souffert d’anorexie et non un ex-anorexique.Je vous encourage d’essayer de lâcher prise une journée, puis une deuxième… Puis, PERSÉVÉREZ, car une fois cet obstacle passé, la vie est tellement magnifique. Les échecs ne sont que des leçons de vie, ils nous apprennent à nous relever plus fort, ne pas baisser les bras, nous fixer de petits objectifs réalisables à court terme. Ce sont des valeurs que je veux montrer à mes filles, et surtout, leur apprendre à faire les choses pour elles-mêmes et non pas pour les autres.
« Je me nomme Carl, et j’ai vaincu l’anorexie.»